Depuis déjà plusieurs mois, le vélo a la côte en France. La petite reine séduit de plus en plus les citadins comme mode de déplacement quotidien pour se rendre au travail.
Dans le contexte sanitaire lié à la crise du Covid et face aux nouvelles attentes des jeunes actifs en matière de mobilité au travail, de nombreuses entreprises ont fait le choix de proposer à leurs salariés une alternative aux abonnements de transports en commun ou à la voiture, avec le vélo de fonction.
Le vélo de fonction, qu’est-ce que c’est ?
Pour l’entreprise, cela consiste à louer ou acheter un vélo classique ou à assistance électrique et à l’attribuer à ses salariés, un peu sur le même principe que la voiture de fonction, mais cette fois-ci, en le rendant accessible à tous les salariés de l’entreprise !
Bien plus fiable que les vélos en libre-service, la location longue durée de vélos de fonction permet aux salariés de posséder leur propre vélo électrique appuyés par une aide financière de leur employeur, en étalant les frais sur plusieurs mois.
30 à 50 euros par mois pour un vélo électrique haut de gamme
En effet, l’entreprise prend à sa charge une partie du montant du loyer mensuel, généralement à hauteur de 50% ou 70%, sur le même fonctionnement que pour un abonnement de transports en commun classique.
Comptez en moyenne 70 euros HT pour un vélo urbain électrique, soit entre 21 et 35 euros HT par mois à la charge du salarié, pour un service tout compris avec :
- un vélo électrique de qualité assemblé en France
- une assurance contre le vol, la casse et la responsabilité civile.
- un entretien régulier du vélo effectué par des réparateurs qui se déplacent sur le lieu de l’entreprise
- Ainsi qu’un casque connecté et un antivol.
Tandem propose également la livraison des vélos directement sur le lieu de l’entreprise, aux pieds des bureaux, accompagnée d’une formation à la prise en main et à l’utilisation des vélos pour tous les salariés.
Côté fiscal, l’entreprise peut bénéficier d’une déduction d’impôt sur les sociétés de 25% si celle-ci prend au minimum 70% du loyer mensuel à sa charge et si elle souscrit à un contrat de 36 mois. Enfin, le vélo de fonction n’est pas et ne sera jamais considéré comme un avantage en nature et n’est donc pas soumis aux charges associées.
Des vélos pour tous les profils
Vélos pliants, urbains, connectés ou encore vélos cargos, le salarié choisit le modèle qui lui convient en fonction de ses besoins et de son budget, parmi un large choix de modèles.
Pour les moins convaincus, une société comme Tandem, spécialiste de la flotte de vélos en entreprise, se déplace également sur le lieu de l’entreprise pour faire tester les vélos aux salariés hésitants, ou ne sachant pas quel modèle choisir.
Une fois adopté, le salarié utilise le vélo comme bon lui semble, pour ses trajets domicile-travail mais aussi pendant ses week-ends et ses congés. C’est SON vélo et il peut l’utiliser comme bon lui semble !
L’entreprise peut également faire le choix de mettre en place une flotte de vélos en libre-service. Ils ne sont alors pas attribués à un salarié en particulier mais à la disposition de tous, pour des rendez-vous professionnels ou tout autre déplacement pendant la journée.
Bénéfique pour l’entreprise et pour les salariés
Simple à mettre en place, de nombreuses entreprises ont déjà sauté le pas et ont tout de suite été conquises par le concept.
En effet, les employeurs n’ont rien à y perdre et tout à y gagner, le vélo de fonction possédant de nombreux avantages pour le bien être des salariés ainsi que la réduction de leurs émissions de CO2.
Diminuer son impact carbone et réduire l’absentéisme
Les retards liés aux transports ou aux embouteillages ne sont plus un souci. En ville, le vélo est le moyen de transport le plus rapide puisqu’il n’est pas soumis au trafic et aux transports publics. Il est même en moyenne 30% plus rapide que la voiture en ville.
Les salariés venant à vélo sont généralement plus ponctuels et font moins preuve d’absentéisme, en comparaison de leurs collègues venant en voiture ou en métro.
Une étude danoise réalisée par TNO sur plus de 1200 salariés a révélé que nombre de jours moyens d’absentéisme chez les salariés cyclistes est inférieur à ceux venant par un autre mode de transport. En effet, l’étude comptabilise 7,4 jours moyens d’absence pour les vélotaffeurs contre 8,7 jours pour les autres, soit 15% d’absentéisme en moins pour les cyclistes !
Côté environnement, il semble évident qu’abandonner sa voiture pour le vélo ne peut qu’être bénéfique pour la planète. Les entreprises y voient un moyen simple et efficace de réduire leur empreinte carbone et d’améliorer leur démarche RSE.
Préserver sa santé et son bien-être
Côté salarié, pédaler matin et soir quotidiennement permet de lutter contre la sédentarité, véritable fléau pour la santé de nombreux actifs travaillant dans des bureaux. Le vélo, même électrique, permet une activité physique régulière et modérée.
Mieux réveillés et plus détendus après avoir pris un moment pour soi, les salariés sont davantage prêts à commencer leur journée de travail du bon pied. Plus d’embouteillages ou de problèmes liés aux transports, c’est la sérénité assurée.
Enfin, sur le long terme, de nombreuses études ont prouvé que la pratique du vélo, même à faible intensité, permet de réduire considérablement les risques de maladies cardio-vasculaires ou tout autre problèmes de santé. Les salariés plus actifs et mieux dans leur basket sont forcément plus épanouis et efficaces dans leur travail ! Plusieurs études ont d’ailleurs démontré que la pratique du vélotaf augmenterait de 6 à 9% la productivité au travail !
Bénéfique pour l’entreprise comme pour le salarié et accessible à tout type de structure, le vélo en entreprise se démocratise à grande vitesse. Celui-ci n’en est qu’à ses débuts et n’a pas fini de faire parler de lui !