Avenir de la mobilité

Cette section qui s’appuie sur nos 4 volets d’enquête de juin, juillet et septembre 2020 et janvier 2021 a pour ambition de comprendre les avis des Franciliens à propos des règlementations, actuelles et à venir, des efforts personnels à produire ou des objectifs à prioriser pour le futur de la mobilité en Île-de-France. L’étude de l’avis des Franciliens sur l’avenir de la mobilité révèle une volonté partagée de décarboner la mobilité bien que certains facteurs géographiques ou générationnels entrainent des divergences quant aux actions à prioriser.

Les objectifs à atteindre pour améliorer les conditions de déplacements en Île-de-France

En septembre 2020, les Franciliens que nous avons interrogé placent la fiabilité des transports en commun comme objectif prioritaire à atteindre pour améliorer les conditions de déplacements en Île-de-France.

Le développement des infrastructures de transport et la fluidité du trafic routier viennent compléter le podium.

Les efforts personnels immédiats pour améliorer les conditions de déplacements en Île-de-France

Quels efforts seriez-vous prêt à faire de façon immédiate afin d’améliorer les conditions de déplacements en Île-de-France ?

A cette question, les Franciliens de notre panel ont répondu à 43% par l’utilisation d’un mode doux, à 32% par le décalage des déplacements hors périodes de pointe et à 25% par un usage accru des transports en commun.

Le territoire de domiciliation des Franciliens n’offre pas les mêmes alternatives à l’automobile ou aux transports en communs. Ainsi, en grande couronne, où la densité urbaine est moindre, l’usage de modes actifs est moins mis en avant. 

Les réglementations de circulation

En septembre 2020, une majorité de Franciliens se montrait favorable à l’instauration de la Zone à Emissions Faibles (ZFE) dans le périmètre interne à l’A86. Les habitants de petite couronne et de Paris sont un peu plus favorables à ces restrictions de circulation.

68% des répondants sont favorables aux restrictions de circulation pour les véhicules les plus polluants

75% vs 65% Les habitants de Paris y sont plus favorables que ceux de grande couronne.

L’autosolisme décrit le fait d’utiliser sa voiture sans passager. Cette définition est néanmoins imprécise dans la mesure où l’automobiliste peut déposer un passager et terminer son trajet seul. Ainsi, en juin 2021, 32% des Franciliens interrogés affirment ne pas être autosolistes. Parmi les répondants qui se disent autosolistes, 23% affirment ne pas avoir d’autre personne avec qui effectuer le trajet.

Parmi les facteurs qui pourraient conduire les Franciliens qui se disent autosolistes à utiliser un autre mode ou à transporter un ou plusieurs personnes pendant l’intégralité de leur trajet, 48% des répondants préconisent une action sur les transports en commun. Néanmoins, 36% des répondants ne souhaitent pas changer leurs usages de mobilité.

Circulation et cohabitation sur voirie

En juillet 2020, quelques semaines à peine après la fin du déconfinement progressif, les usagers exprimaient leur sentiment par rapport à la fréquentation sur voirie. Si le nombre ressenti de voitures est stable, celui lié aux 2 roues motorisés et aux vélos illustre un sentiment de fréquentation fortement accrue.

En septembre 2020 65% des interrogés considéraient que la cohabitation sur la voirie entre les différents véhicules n’était pas satisfaisante

70% vs 59% L’insatisfaction diminue au fur et à mesure qu’on sort de petite couronne.

Aménagements cyclables

Au sortir du premier confinement de mars-mai 2020, de nombreux aménagements cyclables temporaires ont été installés par les municipalités d’Île-de-France. Ces aménagements, qui répondaient à une volonté de promouvoir la pratique du vélo alors que la distanciation sociale et les gestes barrières restaient d’actualité, ont durablement modifié les habitudes des usagers de la voirie.

25% des répondants avaient eu l’occasion d’utiliser ces aménagements cyclables temporaires. Ce chiffre monte à 34% chez les 25-34 ans.

Au delà de la volonté globale de pérenniser ces aménagements (67%), il est a noté que 34% des répondants exprimaient une réserve en ne souhaitant en conserver que certaines. Un effet générationnel est également observable (76% chez les 25-34 ans contre 58% chez les 65 ans et plus).

Par ailleurs, 1 personne sur 4 ne souhaitait pas les voir devenir pérennes.

60% avaient un sentiment favorable à l’égard de ces nouvelles pistes cyclables

67% étaient favorables à la pérennisation de ces pistes cyclables